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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2019

Sandrine Fuchs-Wyler

  • La gourmandise en héritage
  • « Je voulais faire mon expérience et rapporter à l’entreprise familiale ce que j’ai appris ailleurs… »

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Sandrine est avec son frère Frédéric, président, la 4e génération à diriger la Confiserie Florian.

« Je voulais faire mon expérience et rapporter à l’entreprise familiale ce que j’ai appris ailleurs… »

Jeudi 17 octobre 2019, Sandrine Fuchs-Wyler, directrice générale de la Confiserie Florian, est décorée des insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite Agricole. Avec son frère Frédéric Fuchs elle est la quatrième génération à diriger cette institution azuréenne créée par leur arrière-grand-père en 1921. En presque 100 ans, la famille a su perpétuer la tradition en la faisant évoluer au fil des décennies. Les enfants Fuchs ont chacun porté leur pierre à l’édifice avec un parcours différent et complémentaire. Alors que Frédéric rejoint l’entreprise familiale directement après ses études, Sandrine fait ses armes à l’étranger et dans les parfumeries Fragonard, également créées par leur arrière-grand-père avant la scission en 1996. « Je voulais faire mon expérience et rapporter à l’entreprise familiale ce que j’ai appris ailleurs, notamment lors de mes années entre Londres et New York. Je suis la première femme de la famille à travailler chez Florian, je n’avais donc pas le droit à l’erreur ».
En plus du chocolat et des fruits confits, la Confiserie Florian travaille des fleurs fraîches (roses, violettes, jasmin et verveine) pour en faire des produits gourmands uniques. Des créations originales qui s’effectuent à la vue des visiteurs depuis près d’un siècle. Pour Sandrine Fuchs-Wyler, l’idée était de garder ce qui a fait la réputation de la marque transmise par ses aînés tout en la modernisant et la développant avec notamment l’ouverture de nouvelles boutiques et points de vente. « Lorsque mon père a appris que j’allais recevoir les insignes, il était très fier, mais ce sont certainement mes enfants qui l’étaient le plus. En tant que mère j’ai dû faire de nombreux sacrifices pour en arriver là, c’est donc une magnifique récompense ».
Cette nouvelle génération aura justement le choix de leur parcours de vie « Evidemment, nous aimerions qu’ils prennent la relève mais nous ne leur imposons rien. Ils ont pour l’instant emprunté des chemins différents mais l’entreprise offre un tel panel de possibilités qu’ils pourront revenir l’enrichir de leurs propres expériences. Notre rôle sera de leur transmettre nos traditions afin qu’ils puissent les adapter à leur époque ».

Par Mickaël Mugnaini – Photo Jean-François Romero

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